Créer son entreprise pour s’installer en tant que cuisiniste

Le cuisiniste est un professionnel chargé d’élaborer des cuisines sur-mesure et de les installer chez ses clients. Le métier requiert de nombreuses compétences : écoute des clients, analyse, conseil, design, management… et le marché de la cuisine est très important. Ce secteur est fortement occupé par des réseaux en franchise.

Ce dossier vous explique tout ce qu’il faut savoir pour s’installer en tant que cuisiniste professionnel :

cuisiniste

L’activité de cuisiniste : informations, code APE, réseaux d’enseignes

Le cuisiniste est un professionnel dont l’activité consiste à accompagner les clients, de l’expression de leurs besoins jusqu’à la pose finale de la cuisine, en passant par la création des plans et le choix des matériaux et coloris. Dans ce métier, la dimension conseil est très importante. Le cuisiniste doit parfaitement comprendre les besoins de ses clients pour leur proposer le meilleur projet en respectant le budget de ses clients.

Pour la pose, le cuisiniste peut s’en charger lui-même avec des équipes dédiées, ou faire appel à des poseurs externes. Également, la pose des plans de travail est parfois confiée à un professionnel spécifique (un artisan du granit, un artisan du quartz, ou un marbrier par exemple).

Le code APE majoritairement utilisé pour cette activité est le suivant : 31.02Z Fabrication de meubles de cuisine.

Les cuisinistes relèvent de la convention collective suivante : Convention collective nationale des magasins prestataires de services de cuisine à usage domestique (IDCC 2754).

La majorité des cuisinistes font partie de réseaux sous enseignes. Ces groupes sont répartis en différentes gammes de qualité. Parmi les réseaux de cuisinistes, nous retrouvons notamment : Cuisinella, Mobalpa, Arthur Bonnet, SoCoo’c, Hygena, Ixina, Cuisines Schmidt, Cuisine Plus… Des groupes de distribution dans le domaine de l’ameublement sont également positionnés sur ce créneau, tels que Ikea, But et Conforama.

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Diplômes, qualifications et compétences pour s’installer en tant que cuisiniste

En pratique, un cuisiniste doit posséder de nombreuses compétences pour réussir : connaissance métier (le conseil étant très important dans ce secteur), qualités managériales, compétences commerciales, capacité à cerner les besoins des clients, compétences en design, conduite des chantiers, installation des cuisines…

Il existe plusieurs qualifications professionnelles qui permettent de s’installer en tant que cuisiniste :

  • BCP (brevet de compagnon professionnel) Menuisier-agenceur ;
  • CAP (certificat d’aptitude professionnelle) menuisier installateur, fabricant de menuiserie, mobilier et agencement, ébéniste ou arts du bois ;
  • Bac professionnel étude et réalisation d’agencement, ou technicien menuisier-agenceur ;
  • BTS (brevet de technicien supérieur) études et réalisation d’agencement, développement et réalisation bois, ou agencement de l’environnement architectural.

Enfin, en l’absence de possession d’un tel diplôme, il est également possible de s’installer en tant que cuisiniste si vous disposez d’une expérience professionnelle de 3 ans minimum dans ce domaine. Dans ce cas, vous pouvez demander une attestation de reconnaissance de qualification professionnelle à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.

Budget et business plan pour devenir cuisiniste

Un financement de départ est souvent nécessaire pour financer le lancement de l’activité, car l’agencement du magasin et l’achat des équipements sont des investissements importants. De plus, les premiers chantiers ne démarrent pas immédiatement.

Pour rejoindre un réseau, il conviendra de prévoir un budget situé entre 200 000 euros et 400 000 euros (en fonction du réseau). Un apport personnel minimum de 40 000 euros est généralement exigé, cela dépend également des exigences du réseau sélectionné.

Au niveau des investissements, voici les principaux postes à budgétiser dans votre business plan :

  • le droit d’entrée (réseau),
  • le droit au bail,
  • l’agencement et aménagement du magasin (notamment les cuisines de démonstration),
  • le mobilier,
  • les véhicules professionnels,
  • le matériel et l’outillage,
  • l’enseigne commerciale,
  • le site internet,
  • les applications métiers.

Et parmi les dépenses qu’il ne faut pas oublier de budgétiser, nous retrouvons :

  • les achats de meubles, d’électroménager et des matériaux (plans de travail…),
  • la quincaillerie et les autres fournitures consommables de chantier,
  • le carburant et les frais d’entretien des véhicules,
  • le petit outillage,
  • le loyer du local et son entretien,
  • les fournitures de bureau et le matériel informatique,
  • les charges de personnel,
  • les frais de gestion (assurances professionnelles, expert-comptable, frais bancaires…),
  • les dépenses de communication,
  • les frais de déplacements,
  • les redevances (pour les entreprises qui intègrent un réseau).

Choix du statut juridique et création de l’entreprise

Avant de pouvoir créer votre entreprise, vous allez devoir choisir votre statut juridique. Plusieurs options sont disponibles à ce niveau :

  • Si vous créez votre entreprise seul, vous pouvez vous orienter vers la création d’une entreprise individuelle, d’une EURL (SARL à un seul associé), ou d’une SASU (SAS à un seul associé). Les différences entre ces statuts concernent principalement la forme de l’entreprise (entreprise individuelle ou société), la fiscalité et le régime de sécurité sociale du dirigeant (sécurité sociale des indépendants en entreprise individuelle et en EURL, régime général en SASU).
  • Si vous créez votre entreprise avec des associés, les deux principales options employées sont la SARL et la SAS. La SARL confère un cadre juridique bien encadré par la loi et les gérants sont affiliés à la sécurité sociale des indépendants s’ils sont majoritaires. En SAS, vous aurez plus de libertés pour organiser le fonctionnement de la société et les dirigeants seront affiliés au régime général de la sécurité sociale.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter ces guides : Je crée mon entreprise seulJe crée mon entreprise avec des associés.

Une fois que vous avez choisi le statut juridique qui vous convient, vous allez pouvoir effectuer vos formalités de création d’entreprise, et demander l’immatriculation afin d’obtenir votre extrait K-Bis. Les démarches dépendront du statut juridique choisi. Nous abordons ce sujet ici : les formalités de création d’entreprise.

Réglementation à respecter par les cuisinistes professionnels

Les cuisinistes doivent souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Ensuite, les cuisines installées sont souvent indissociables de l’ouvrage, c’est-à-dire qu’on ne peut pas les détacher sans endommager la structure (les murs, les sols, les plafonds…). À ce titre, le cuisiniste doit également souscrire une assurance décennale.

Le cuisiniste signe normalement un contrat de vente avec son client qui comportera notamment la vente de meubles. À ce titre, le professionnel doit respecter les règles d’étiquetage prévues par le décret n°86-583 du 14 mars 1986 (consultable sur Légifrance) concernant les produits d’ameublement. Le contrat doit notamment préciser :

  • Le prix et l’énumération des objets livrés ou emportés pour ce prix ;
  • La ou les principales matières, essences ou matériaux les composant ainsi que leurs procédés de mise en œuvre et la nature de la finition ;
  • Leurs dimensions d’encombrement ;
  • Les mots : « à monter soi-même », s’ils sont fournis démontés ;
  • Les mots : « style » ou « copie » avant toute référence à une période, un siècle, une époque, une école, un Etat ou une région autres que ceux de la fabrication.

Le cuisiniste professionnel doit également indiquer aux clients la date de livraison des différents meubles et le délai auquel il s’engage à installer les meubles, avant que les clients signent leur contrat.

Ensuite, le cuisiniste professionnel doit respecter plusieurs règles :

  • l’électroménager vendu doit être certifié (norme NF),
  • il doit garantir son client contre les vices cachés et les défauts de conformité.

Enfin, le magasin d’exposition est un établissement qui reçoit du public (ERP). À ce titre, il est tenu de respecter toutes les règles de sécurité qui portent notamment sur :

  • la conception du bâtiment,
  • les dispositifs d’alarme et le plan d’évacuation,
  • le registre de sécurité et le registre public d’accessibilité,
  • les visites de contrôle.

Pierre Facon

Co-fondateur - Le Coin des Entrepreneurs
Média online de référence sur la création, la reprise et la gestion d'entreprise
Application digitale pour accompagner les entrepreneurs dans leurs projets
Expert en création d’entreprise



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