Quelles sont les charges à payer par un micro-entrepreneur ?

Une micro-entreprise est, comme n’importe quelle autre entreprise, redevable de nombreuses charges. Parmi elles, on identifie notamment les charges d’exploitation, générées par l’activité. Il s’agit des fameux « frais généraux ». Les cotisations sociales y occupent une place généralement importante. Mais ce n’est pas tout. Il y a également les impôts et taxes (impôt sur le revenu, cotisation foncière des entreprises), les charges financières et d’autres dépenses. Voici toutes les charges à prévoir pour votre micro-entreprise.

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Les achats de marchandises et frais généraux du micro-entrepreneur

En fonction de la nature de votre activité, votre micro-entreprise doit probablement à payer des frais généraux. Ces frais correspondent à des dépenses générées par l’exploitation de l’activité de votre micro-entreprise. Ils peuvent donc prendre différentes formes selon ses caractéristiques.

En général, on retrouve essentiellement les achats de marchandises et fournitures pour les micro-entreprises de négoce (commerçants). Pour les artisans, il faut aussi prévoir les achats de matières premières nécessaires à l’élaboration des produits. Ce poste peut contenir les achats de petits équipements.

Ensuite, il existe des dépenses que l’on qualifie de charges externes. Il s’agit essentiellement des charges de sous-traitance, des frais de télécommunication (abonnement Internet et téléphonique), de l’assurance (en général, une RC Pro à minima), des services bancaires, des timbres, etc.

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Les cotisations sociales du micro-entrepreneur

C’est généralement l’une des principales charges rencontrée par un micro-entrepreneur. Leur montant est généralement assez important puisque les cotisations sociales d’un micro-entrepreneur sont calculées sur votre chiffre d’affaires encaissé, et non pas sur votre résultat (recettes – dépenses).

Une fois encore, le taux de charges sociales d’un micro-entrepreneur dépend de la nature de son activité. Votre taux peut être de 12,3 %, de 21,1 % ou de 21,2 %. A ce taux, s’ajoute également la contribution à la formation professionnelle (taux : entre 0,10 % et 0,30 % suivant l’activité).

Grâce à l’ACRE – aide à la création et à la reprise d’entreprise – vous pouvez bénéficier d’une réduction de charges de 50 % pendant une période maximale de 12 mois, sous réserve de remplir de nombreuses conditions. L’exonération, totale ou partielle, s’applique uniquement si votre revenu ne dépasse pas le plafond annuel de la sécurité sociale.

L’impôt sur le revenu dû par le micro-entrepreneur

En France, il existe deux régimes d’imposition : l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS). Les revenus que vous tirez de votre micro-entreprise sont soumis, pour leur part à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non-commerciaux (micro-BNC), des bénéfices industriels et commerciaux (micro-BIC) ou des bénéfices agricoles (micro-BA).

Le calcul de l’IR est assez simple. Vous devez appliquer à vos recettes brutes annuelles un abattement dont le montant dépend de la nature de votre activité. Il peut être de 71 %, 50 % ou 34 %. Ensuite, le reliquat – soit 29 %, 50 % ou 66 % – est soumis au barème progressif de l’IR à votre taux marginal d’imposition (0 %, 11 %, 30 %, 41 % ou 45 %).

Sur option et sous conditions de ressources notamment, vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Ce dispositif, encore plus simple, vous permet de vous acquitter de votre dette d’impôt à un taux fixe de 1 %, de 1,7 % ou de 2,2 %. Ce dernier s’applique également sur le montant des recettes brutes que vous avez encaissées.

La contribution foncière des entreprises (CFE)

En tant que micro-entrepreneur, vous devez obligatoirement payer la cotisation foncière des entreprises (CFE), que vous possédiez un local ou non. Il existe toutefois des cas d’exonération permanente de CFE pour certaines professions (agriculteur, pêcheur, artiste, sportif, artisan…).

La CFE est un impôt calculé en fonction de la valeur locative du bien immobilier que vous utilisez pour votre activité professionnelle. L’administration lui applique un taux. En l’absence de local, vous devez vous acquitter d’une cotisation minimum déterminée en fonction de votre chiffre d’affaires s’il dépasse 5 000 euros. Elle varie entre 200 et 3 000 euros.

Sachez que vous pouvez bénéficier d’une exonération totale de CFE au titre de l’année de création de votre micro-entreprise (première année d’activité). Pour cela, vous devez remplir une déclaration spéciale et l’adresser au service des impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez.

Les autres dépenses du micro-entrepreneur

Bien évidemment, votre micro-entreprise doit faire face à d’autres dépenses. Parmi elles, on retrouve notamment le paiement d’annuités d’emprunt (remboursement de prêt bancaire professionnel) qui comprennent du remboursement de capital des intérêts. On appelle ces derniers des charges financières.

Vous aurez probablement à acheter du matériel en tout genre pour exercer votre activité : matériel informatique (ordinateur, imprimante…), logiciel, matériel de transport, matériel industriel, aménagements, outillages, etc. Normalement, vous utiliserez ces biens pendant plusieurs années.

Thibaut Clermont

Co-fondateur et rédacteur du site Le Coin des Entrepreneurs
Média online de référence sur la création, la reprise et la gestion d'entreprise
Expert en création d’entreprise

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