La question d’exercer une activité professionnelle en qualité de salarié ou de freelance est de plus en plus fréquente. Ces deux statuts n’ont rien en commun. Pour savoir quel statut vous correspond le mieux, il faut comprendre l’intérêt de chaque possibilité.
Dans ce dossier, Le coin des entrepreneurs fait le point sur les principales différences entre l’exercice d’une activité sous le statut de freelance et sous le statut de salarié.
- Salarié ou Freelance : avantages et inconvénients de chaque statut
- Protection sociale des salariés et des freelances : les différences
- Les différences de revenus entre un salarié et un freelance
Salarié ou Freelance : avantages et inconvénients de chaque statut
L’exercice d’une activité en qualité de salarié ou sous le statut de freelance est totalement différent, à tous les niveaux.
Exercer une activité sous le statut de salarié
L’exercice d’une activité en qualité de salarié offre un certain niveau de confort au travailleur :
- Le revenu mensuel a un montant connu à l’avance. Il est payé chaque fin de mois. Le revenu est quasiment garanti. En cas de perte involontaire d’emploi, le salarié est couvert (assurance chômage) et peut, dans certains cas, se retourner contre son employeur.
- Le travail à accomplir est bien défini. En principe, un salarié a un champ d’intervention limité à sa spécialité (le marketing, la vente, la production, l’administratif…).
- Le changement de poste est relativement simple. Il suffit de démissionner puis de rejoindre un nouvel employeur.
En contrepartie :
- Étant tenu d’une obligation de loyauté et de fidélité, un salarié ne peut exercer son métier que pour un seul employeur. Un emploi secondaire est toujours possible mais les possibilités sont très limitées.
- Ensuite, le salarié a un lien de subordination avec son employeur. La liberté dont il bénéficie pour travailler est souvent limitée.
Exercer une activité sous le statut de freelance
En exerçant en freelance, un travailleur obtient plus de liberté et d’autonomie dans l’accomplissement de son travail :
- Un freelance ne travaille pas pour un employeur, il travaille pour des clients. Il n’est pas tenu d’une obligation de loyauté et de fidélité envers une entreprise. Il n’est également pas concerné par les règles de durée de travail.
- Le freelance perçoit l’intégralité des fruits de son travail, en facturant ses prestations aux clients. Son revenu n’est pas limité à un montant fixe chaque mois. Plus il parvient à trouver des clients et négocier ses tarifs, plus il augmente ses revenus.
- Enfin, un freelance se fixe ses propres horaires de travail et travaille où il le souhaite. En pratique, sur les gros contrats, cette liberté est limitée.
En contrepartie :
- Un freelance a moins de sécurité qu’un salarié dans son activité professionnelle. Sa visibilité financière est limitée à la portée des contrats qu’il signe.
- Ensuite, le freelance est un chef d’entreprise. Il doit donc se charger de nombreuses fonctions en plus de son métier : démarchage, gestion commerciale, comptabilité…
Protection sociale des salariés et des freelances : les différences
Un salarié n’a pas la même protection sociale qu’un freelance indépendant.
La qualité de la protection sociale
En matière de protection sociale, voici un comparatif entre les freelances affiliés au régime des indépendants et les salariés au régime général :
- les allocations familiales, la couverture maladie et la retraite de base sont identiques (à cotisations égales),
- la retraite complémentaire des salariés est meilleure que celle des indépendants,
- le travailleur indépendant n’a aucune protection chômage,
- en matière d’indemnités journalières, les freelances ont plus de jours de carence que les salariés. De plus, certains indépendants n’y ont pas droit.
Pour un freelance, l’exercice en SASU permet d’être affilié au régime général de la sécurité sociale. Ainsi, il bénéficie de la même protection sociale qu’un salarié à l’exception de la protection contre le chômage.
Le coût de la protection sociale
Au niveau des cotisations sociales à payer, elles sont nettement moins élevées pour le freelance affilié à la sécurité sociale des indépendants que pour les salariés.
Toutefois, le salarié ne se rend pas systématiquement compte du montant global de ses cotisations sociales étant donné qu’une partie est payée directement par l’employeur. Seule la partie salariale est déduire du montant du salaire brut.
Pour un freelance, l’exercice en SASU permet d’être affilié au régime général de la sécurité sociale. Toutefois, sur une base de calcul équivalente, ses cotisations sociales seront plus élevées qu’au régime des indépendants.
Les différences de revenus entre un salarié et un freelance
Les revenus d’un freelance et d’un salarié sont différents. Au niveau du montant, le salarié connait son revenu à l’avance. Pour le freelance, tout dépend des missions qu’il parvient à réaliser.
Le revenu sous le statut de salarié
Un salarié est rémunéré par un salaire composé d’un montant fixe et éventuellement d’un montant variable. Le salaire versé ne peut être inférieur au SMIC.
Le montant du salaire, ainsi que les modalités de calcul de la part variable, sont fixés dans le contrat de travail. Le salarié bénéficie d’une visibilité et d’une sécurité dans le versement de son revenu.
Enfin, concernant l’imposition des revenus, ils sont systématiquement imposés dans la catégorie des traitements et salaires.
Le revenu sous le statut de freelance
Les modalités de rémunération d’un freelance dépendent de son régime d’imposition des bénéfices :
- À l’impôt sur le revenu, le freelance perçoit son bénéfice.
- À l’impôt sur les sociétés, le freelance peut se verser une rémunération et des dividendes en présence d’un bénéfice distribuable.
Concernant le montant des revenus du freelance, la visibilité ne peut provenir que des contrats signés avec les clients. Un freelance disposant d’un savoir-faire recherché peut espérer des revenus intéressants.
Enfin, au niveau de l’imposition des revenus, tout dépend également du régime d’imposition de l’entreprise et des choix effectués :
- À l’impôt sur le revenu, le freelance est imposé sur le montant de son bénéfice professionnel.
- À l’impôt sur les sociétés, le freelance est imposé sur ses rémunérations en tant que traitements et salaires, et sur ses dividendes en tant que revenus de capitaux mobiliers.
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