L’affacturage est une solution de financement à court terme pratique, mais qui présente toutefois certains inconvénients. En effet, l’affacturage génère un coût important pour l’entreprise. Il la prive également de certaines relations avec ses clients. De plus, les avances de fonds sont généralement moins importantes que prévu. Enfin, le recouvrement peut générer des points de crispation entre l’entreprise et ses clients.
L’affacturage est une solution coûteuse pour l’entreprise
La société d’affacturage prélève des commissions qui rémunère plusieurs types de prestations. Tout d’abord, elle facture une commission d’affacturage qui tient compte des frais de gestion du recouvrement des créances. Ensuite, elle perçoit un intérêt qui rémunère la mise à disposition des fonds. Enfin, elle prélève des frais de dossiers.
Voici le coût de chaque commission :
- Commission d’affacturage : entre 0,4% et 2,5% des créances TTC
- Commission de financement : entre 3% et 8% des créances TTC
- Frais de dossiers : entre 100 € et 1 000 € hors taxes
Les frais d’affacturage peuvent donc, au total, représenter près de 15% du montant des créances. Parfois, il vaut donc mieux envisager de négocier un découvert bancaire plus important avec sa banque plutôt que d’avoir recours à l’affacturage.
Seule une fraction de la créance est avancée à l’entreprise
Une entreprise qui remet à une société d’affacturage des factures clients ne récupèrent pas en trésorerie l’intégralité des créances. En effet, le factor précompte ses commissions et frais de dossiers sur les fonds versés (voir ci-dessus).
De plus, la société d’affacturage prélève une retenue de garantie. Cette somme alimente un fonds qui lui permet de faire face à un éventuel dysfonctionnement du contrat et notamment au risque d’impayé. En général, la retenue de garantie représente 10% du montant des factures cédées.
Le fonds de garantie n’est reversé à l’entreprise qu’en cas de rupture du contrat d’affacturage et à l’issue du dénouement des opérations en cours.
L’entreprise est privée d’une partie de sa « relation client »
L’affacturage risque également de dégrader la relation entretenue par une entreprise avec ses clients. En effet, l’entreprise se retrouve privée d’une partie de ses échanges au profit du factor. Les clients peuvent ainsi se sentir « abandonnés » et tomber dans une relation dépersonnalisée.
Pour remédier à cela, l’entreprise ayant recours à l’affacturage a intérêt à renforcer ses relations commerciales avec ses clients importants.
La dégradation de la gestion du recouvrement des créances
Lorsqu’une entreprise a recours à l’affacturage, elle lui délègue le soin de gérer le recouvrement des créances concernées. Ainsi, c’est le factor qui va se charger de recouvrer les sommes dues. Il va également relancer les clients en retard pour obtenir un règlement.
Cette démarche peut générer des points de tension entre l’entreprise et ses clients. En effet, elle peut être mal perçues par ces derniers. Il revient donc à l’entreprise de prévenir ses clients quant à l’existence d’un contrat d’affacturage.
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