100 conseils pour créer son entreprise (1/6)

Après avoir recensé les principales questions sur la création d’entreprise qui nous sont posées sur Le coin des entrepreneurs, nous vous proposons ce guide des 100 conseils utiles pour créer son entreprise.

Ce guide, composé de 6 parties, vous apporte des réponses ainsi que des renvois vers des publications pour de plus amples informations.

Nos conseils pour créer votre entreprise partie 1

Voici la première partie du guide des 100 conseils utiles pour créer son entreprise :

1. Quitter son emploi et créer son entreprise

Pour quitter son emploi actuel et créer son entreprise, plusieurs solutions se présentent à l’entrepreneur :

  • Démissionner et se lancer à l’issue du préavis ;
  • Négocier avec son employeur une rupture conventionnelle, ce qui permet notamment d’être éligible au dispositif ACCRE ;
  • Prendre un congé pour création d’entreprise.

Lorsque vous prenez cette décision, il convient d’étudier avec attention l’éventuelle clause de non-concurrence qui vous relie à votre employeur.

2. Y-a-t-il des aides pour les chômeurs créateurs ?

Le chômeur créateur d’entreprise peut bénéficier d’aides pour faciliter le lancement de son entreprise. Le dispositif le plus connu est l’ACCRE qui permet au créateur de bénéficier d’allègements de cotisations sociales.

De plus, les bénéficiaires de l’ACCRE peuvent prétendre à des aides financières à la création d’entreprise : maintien des allocations chômage ou versement d’une partie du reliquat des droits sous forme de capital.

3. J’ai besoin de conseils mais j’ai peu de moyens…

Beaucoup d’entrepreneurs sont perdus dans la phase de création de leur entreprise compte tenu des innombrables choses à gérer et des choix à effectuer, mais préfèrent toutefois se débrouiller seuls dans le souci de ne pas dépenser d’argent.

C’est dommage car il existe beaucoup d’organismes d’aide à la création d’entreprise (BGE, association, réseaux…) et même certains experts-comptables prêts à vous aider pour vous lancer. Renseignez-vous et faites-vous accompagner !

4. Qu’est-ce qu’un business angel ?

Un business angel est une personne physique qui investit dans des jeunes entreprises présentant un bon potentiel de développement pour financer leur lancement. Les business angel sont le plus souvent des chefs d’entreprise encore en activité ou à la retraite qui disposent de moyens financier et d’expérience en entreprenariat.

L’entrepreneur qui collabore avec un business angel pourra bénéficier, en plus de l’apport de fonds, des conseils de ce dernier et de son carnet d’adresse.

5. Pourquoi faire un prévisionnel ?

Le prévisionnel ne doit pas être simplement considéré comme un document à établir pour solliciter un financement. C’est un véritable outil de gestion pour le chef d’entreprise qui doit être mis à jour en permanence et qui constitue un support de pilotage indispensable.

Egalement, le prévisionnel doit être suffisamment travaillé pour valider les hypothèses de faisabilité et de rentabilité : le projet vous permettra-t-il de générer un revenu suffisant ?

6. A quoi sert l’étude de marché ?

L’étude de marché vous permet d’apporter des réponses à des nombreuses questions essentielles : Quel est le potentiel du marché visé ? Qui sont mes concurrents ? Quels produits distribuent-ils et à quels prix ? Comment distribuent-ils ? Quelles sont les caractéristiques de la clientèle ?…

Nous vous invitons à consulter notre dossier spécial : L’étude de marché.

7. Puis-je faire participer mon conjoint dans l’entreprise ?

Pour faire participer son conjoint dans l’entreprise, 3 solutions se présentent pour l’entrepreneur :

  • Le statut de conjoint collaborateur : le conjoint travaille pour l’entreprise et ne perçoit pas de rémunération (statut applicable uniquement dans certains cas) ;
  • Le statut de conjoint associé : le conjoint prend une participation au capital de l’entreprise et devient donc associé ou actionnaire ;
  • Et le statut de conjoint salarié : le conjoint conclut un contrat de travail avec l’entreprise et devient salarié de celle-ci.

8. Qu’est-ce qu’un prêt d’honneur ?

Le prêt d’honneur est un dispositif d’aide financière à destination des créateurs d’entreprise, il s’agit d’un prêt à 0% accordé sans garantie afin de renforcer l’apport de l’entrepreneur et de générer un effet de levier pour l’obtention d’un financement complémentaire.

Son montant est généralement compris entre 2 000 et 20 000 euros et la durée du prêt va de 2 à 5 ans.

9. Puis-je apporter du matériel à mon entreprise ?

Bien entendu, il est possible d’apporter divers biens à son entreprise et les modalités d’apport dépendent de la forme juridique de l’entreprise :

  • Si l’entreprise est une société, il s’agit d’un apport en nature et des titres de l’entreprise seront remis en contrepartie. L’intervention d’un commissaire au apports peut être nécessaire. ;
  • Si l’entreprise est une EIRL, les biens utilisés pour l’activité devront figurer dans la déclaration d’affectation. L’intervention d’un expert chargé d’évaluer les biens peut être nécessaire ;
  • Si l’entrepreneur exerce en nom propre, il n’y a pas de formalisme particulier étant donné que le patrimoine professionnel et le patrimoine privé sont confondus.

10. Puis-je créer ma société avec un capital de 1 euro ?

Désormais, la plupart des formes de sociétés n’imposent plus un apport minimal pour pouvoir être constituées. Ainsi, vous pouvez créer une SAS ou une SARL avec un capital de 1 euro et il n’y a plus que la SA qui nécessite un capital minimum de 37 000 euros.

Toutefois, créer une société avec un capital de 1 euro risque d’entraîner des difficultés pour l’entreprise. Le capital de l’entreprise doit donc permettre de financer le lancement de l’activité et d’être crédible vis-à-vis des partenaires (banque, fournisseurs, clients…). Le plan de financement a tout son importance pour évaluer l’apport à réaliser.

11. La différence entre capital et compte courant d’associé

Les apports en capital et en compte courant d’associé sont deux choses biens distinctes :

  • Les apports en capital sont effectués à la création de l’entreprise ou par voie d’augmentation de capital et permettent d’obtenir des titres de l’entreprise en contrepartie attribuant plusieurs droits au porteur (droit aux dividendes, droit de vote, droits d’information…). Ils ne peuvent pas être récupérés sauf en cas de réduction de capital ou par cession de titres.
  • Les apports en compte courant ne peuvent être effectués que par des associés ou actionnaires de l’entreprise. Il n’y a pas de titres reçus en contrepartie mais ces apports peuvent être rémunérés par un intérêt et sont récupérables.

12. Existe-t-il des zones bénéficiant d’aides spécifiques ?

En France, il existe plusieurs types de zones géographiques qui permettent à l’entreprise de bénéficier d’exonération fiscales et/ou sociales : Les zones franches urbaines (ZFU), les zones d’aides à finalité régionale (ZAFR), les zones de revitalisation rurale (ZRR)…

Des conditions strictes sont nécessaires pour en bénéficier et une procédure de demande d’avis auprès de l’administration fiscale est possible (rescrit fiscal).

13. Qu’est qu’une pépinière d’entreprise ?

Les pépinières d’entreprises sont des structures qui hébergent et accompagnent des créateurs d’entreprise en leur proposant des bureaux et des nombreux services dans le but d’augmenter les chances de réussite du projet de l’entrepreneur.

14. Que signifie le portage salarial ?

Le portage salarial est un statut qui permet à une personne de proposer ses services et de tester son projet sans avoir à créer son entreprise. La personne qui utilise ce dispositif travaille comme un indépendant ou un chef d’entreprise mais est en réalité sous contrat avec une société de portage salarial. Il bénéficie du statut de salarié et donc de l’assurance chômage.

15. Je souhaite créer une société mais je suis seul…

Pas de panique ! Bien qu’étant seul, vous n’êtes pas obligé d’exerce en nom propre et il est possible de créer une société avec un associé unique :

  • Une EURL, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée ;
  • Ou une SASU, Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle.

16. Comment protéger son patrimoine ?

L’entrepreneur a le choix entre plusieurs solutions :

  • Opter pour une forme juridique qui permet de limiter sa responsabilité en cas de difficulté (SARL/EURL, SAS, SA notamment) ;
  • Prendre les mesures nécessaires pour protéger ses biens immobiliers lorsque l’on exerce en individuel grâce à la déclaration d’insaisissabilité ;
  • Ne pas négliger l’EIRL, qui permet de limiter sa responsabilité aux biens apportés à l’entreprise via la déclaration d’affectation.

C’est la fin de la première partie du guide des 100 conseils utiles pour créer son entreprise.

Lire la suite du guide !

Les autres parties du guide des 100 conseils pour créer son entreprise :

Pierre Facon

Co-fondateur - Le Coin des Entrepreneurs
Média online de référence sur la création, la reprise et la gestion d'entreprise
Application digitale pour accompagner les entrepreneurs dans leurs projets
Expert en création d’entreprise



9 commentaires sur “100 conseils pour créer son entreprise (1/6)”

  1. Cecilia lorng dit :

    J’aime ce site parce que les explications sont bonnes. Merci

  2. Romaric J dit :

    Bonjour,

    J’ai vraiment aimé c’est très enrichissant.

    Merci

  3. TPME dit :

    Les pépinières d’entreprises procurent pas mal d’avantages . Un certain nombre de services et d’équipements sont mis à votre disposition, vous évitant ainsi un conséquent investissement de départ. Photocopieur, fax, imprimante, relieuse,… : autant d’outils à utiliser en libre accès.

  4. Nath dit :

    Bonjour,

    Super article rempli de clés pour la réussite.
    Je crois que lorsque l’on devient Entrepreneur, il faut d’abord croire en soi (personne en sera le meilleur porteur du projet que vous), être à fond sur son projet, rester informé de tout ce qu’il se fait sur le marché pour trouver sa valeur différenciante et écouter son entourage de façon constructive.

    Belle route à tous !

  5. ludovic baratier dit :

    bonjour

    merci pour cet article tres ludique et très clair

    pour bien démarrer son business, je crois qu’il faut mettre le client potentiel au coeur de la démarche

    ludovic

  6. Julien dit :

    Très complet ton article. La rutpure conventionnelle pose des problèmes éthiques à certains, mais reste la solution la plus favorable pour se lancer. Elle permet d’obtenir un salaire minimal le temps du lancement de votre projet, sans s’encombrer d’un business angel qui vous prendra un grosse partie de vos bénéfices !

  7. Martine dit :

    Bonjour

    Je tombe aujourd’hui sur votre blog que je découvre .

    Je vous félicite pour ce premier article, où vous avez pris le temps de reprendre les 16 premiers points qui seront abordé dans votre guide des 100 conseils utiles pour créer son entreprise.

    C’est un bon travail de synthèse pour qui veut se lancer dans l’aventure de entrepreneuriat.

    Je vais même me permettre de partager sur ma page fan :)

    • Pierre F. dit :

      Bonjour Martine,

      Je vous remercie pour les encouragements et pour le partage sur votre page.

      Je vais publier les deuxième partie du guide ce soir !

      Bonne soirée et à bientôt !

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