Le mois de février 2024 enregistre une très légère baisse des créations d’entreprises. Porté par les créations de micro-entreprise, le « marché » se porte toutefois très bien puisqu’il n’est pas loin du nombre record de créations, datant du mois de janvier 2024. Comme toujours, la micro-entreprise tire les statistiques vers le haut. Elle représente près de 2 créations sur 3. Pour le reste, on notera les difficultés rencontrées dans les secteurs de l’enseignement, la santé, l’action sociale, les activités financières et d’assurance, ainsi que dans les domaines du transport et de l’entreposage. Voici les informations importantes à retenir concernant le rapport de l’INSEE sur les créations d’entreprises du mois de février 2024.
Le mois de février accuse une baisse de -0,3 % des créations d’entreprises
93 594 entreprises ont été créées au cours du mois de février 2024. Ce nombre, en légère baisse comparé à celui du mois de janvier (93 831 créations d’entreprises, soit – 0,3 %) demeure toutefois à un niveau très élevé. En effet, en février 2023, il était de 82 659. À un an, les créations d’entreprises ont donc progressé de plus de 13 % (+ 10 935). Il faut également rappeler que le nombre de créations d’entreprises du mois de janvier constitue le record de créations d’entreprises mensuelles, toutes années confondues depuis la publication des statistiques de l’INSEE (2009).
Sur les trois derniers mois (décembre 2023, janvier 2024 et février 2024), le nombre de créations d’entreprises augmente de près de + 10 %. La hausse est moins marquée, même si elle a tout de même le mérite d’exister sur les douze derniers mois : + 2,8 %. Enfin, l’année 2024 s’annonce comme celle d’un nouveau record de créations d’entreprises (la précédente datant de … 2022). En 2024, sur deux mois, 203 346 entreprises ont vu le jour. Ce nombre était de 173 173 pour les deux premiers mois de l’année 2023.
La micro-entreprise stagne, les autres formes juridiques décrochent légèrement
59 578 des 93 594 créations d’entreprises (contre 59 578 en janvier) ont été effectuées sous le régime de la micro-entreprise, et plus précisément de l’entreprise individuelle soumise au régime fiscal de la micro-entreprise (micro-BIC ou micro-BNC). Le reste, soit 34 016, représente des créations d’entreprises individuelles classiques (n’ayant pas opté pour le régime micro) et des créations de sociétés (SARL/EURL, SAS/SASU, SA…). Elles s’élevaient à 34 341 le mois précédent.
Voici la ventilation des créations d’entreprises par statut juridique ; étant précisé que la micro-entreprise n’est pas un statut juridique, mais un régime social et fiscal auquel peuvent opter certaines formes d’entreprises, comme l’entreprise individuelle et l’EURL dont l’associé unique est également gérant de la société :
Formes juridiques | Février 2024 | Janvier 2024 | Décembre 2023 | Cumul sur 12 mois |
---|---|---|---|---|
Entreprise individuelle au régime micro | 63,3 % | 64,4 % | 58,5 % | 63,5 % |
Entreprise individuelle au régime réel | 10,7 % | 11,1 % | 11,3 % | 10,9 % |
Sociétés toutes formes confondues | 26,1 % | 24,5 % | 30,2 % | 25,5 % |
On notera, au passage, la constance des statistiques dans le temps. La micro-entreprise occupe une place très importante dans le domaine de la création d’entreprise. Près de 2 entreprises sur 3 sont créées sous ce régime de faveur. Le rehaussement des plafonds du régime en 2017 a notamment contribué à son essort.
L’enseignement, la santé et l’action sociale enregistrent la plus forte baisse
En matière de créations d’entreprises, certains secteurs d’activité s’en sortent mieux que d’autres. Celui de l’enseignement, la santé et l’action sociale connaît un effondrement à ce sujet. Les créations y baissent de plus de – 5 %. Les transports en l’entreposage connaissent également une baisse (-2,6 %), ainsi que les activités financières et les activités d’assurance (-6,4 %).
Le secteur d’activité du soutien aux entreprises bénéficie, pour sa part, d’une hausse de + 1,5 %. La construction bénéficie d’une nouvelle hausse consécutive (+2,8 %), au même titre que les activités immobilières (+4 %) qui avait, pour leur part, connu une diminution très importante le mois précédent (-4,9 %).