Comment financer un véhicule de société ?

Lorsque le chef d’entreprise a besoin d’un véhicule de société, il se pose systématiquement la question suivante : comment financer le véhicule de société ?

Pour financer un véhicule de société, l’entreprise dispose de trois options : le financer avec ses fonds propres, le financer en souscrivant un emprunt et conclure un contrat de location ou crédit-bail. Nous vous proposons une étude de ces trois modes de financement possibles, de leurs avantages et de leurs inconvénients

Chaque solution n’ayant pas les mêmes impacts sur l’entreprise, que ce soit en terme de coût et de trésorerie, nous vous conseillons de réaliser un prévisionnel pour comparer chacun de ses options avant de faire votre choix.

Comment financer un véhicule de société ?

Financer le véhicule de société avec les fonds propres

Avec cette première option, l’entreprise finance l’acquisition du véhicule de société en utilisant sa propre trésorerie. Aucun engagement à moyen ou long terme n’est souscrit étant donné qu’il n’y a ni emprunt, ni contrat de location ou crédit-bail.

Cette méthode de financement permet à l’entreprise d’être propriétaire du véhicule de société. Elle peut donc le revendre rapidement au cas où celui-ci ne lui convient plus.

Ensuite, l’entreprise réalise un gain en économisant les intérêts d’emprunt ou le surcoût du contrat de location / crédit-bail qu’elle aurait supporté en empruntant ou en louant le véhicule.

De plus, l’entreprise optimise sa santé financière car elle ne souscrit aucun engagement supplémentaire en son nom. Ainsi, l’entreprise préserve ses chances d’obtenir un financement en cas de besoin.

En contrepartie, financer un véhicule de société en employant les fonds propres de l’entreprise occasionne une sortie de trésorerie significative. Cette option n’est pas envisageable pour toutes les entreprises, il faut en avoir les moyens au risque d’être confronté à des difficultés financières. De plus, cela restreint plus ou moins la capacité de l’entreprise à financer d’autres projets.

Il est possible qu’un associé contribue au financement du véhicule en procédant à un apport en compte courant d’associé. Les fonds mis à disposition pourront être rémunérés par un intérêt dont bénéficie directement l’associé.

Les impacts financiers et comptables sont les suivants :

  • Lors de l’acquisition du véhicule de société, l’entreprise utilise ses ressources pour financer l’achat. La trésorerie de l’entreprise est donc diminuée d’autant. Un nouvel investissement arrive à l’actif du bilan.
  • A la clôture de chaque exercice, un amortissement est comptabilisé. Le montant de l’amortissement dépend du prix du véhicule et de sa durée d’utilisation. La part déductible de l’amortissement dépend du type de véhicule (véhicule de tourisme, véhicule utilitaire) et de ses caractéristiques.
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Financer le véhicule de société par un emprunt

Seconde option pour financer un véhicule de société : contracter un emprunt auprès d’un établissement de crédit pour acquérir le véhicule.

En optant pour cette solution, l’entreprise devient également propriétaire du véhicule de société. Si besoin, le véhicule pourra être cédé rapidement (mais les fonds reçus serviront à solde le crédit bancaire).

L’entreprise qui finance un véhicule de société en souscrivant un emprunt modifie peu sa trésorerie à court terme étant donné qu’elle reçoit en prêt les fonds servant à financer le véhicule de société. Les sorties nettes de trésorerie avec ce mode de financement sont étalées linéairement sur la durée de l’emprunt souscrit.

En contrepartie, l’entreprise qui retient cette option augmente son niveau d’endettement. Selon la taille de l’entreprise, les marges de manœuvre futures seront plus ou moins réduites pour obtenir d’autres financements. Egalement, un emprunt occasionne un coût pour l’entreprise (les intérêts), le cumul des échéances payées est supérieur au montant emprunté pour financer le véhicule de société.

Les impacts financiers et comptables sont les suivants :

  • Lors de la souscription de l’emprunt, l’entreprise reçoit les fonds de la banque, ce qui augmente sa trésorerie temporairement. Le montant emprunté à la banque figure au passif du bilan, dans les dettes financières,
  • Lors de l’acquisition du véhicule de société, l’entreprise utilise les fonds reçus pour financer l’achat. La trésorerie de l’entreprise est stable étant donné qu’au préalable, l’emprunt souscrit a été crédité sur son compte. Un nouvel investissement arrive à l’actif du bilan.
  • A chaque échéance du prêt professionnel, il y a une sortie de trésorerie pour le montant total de l’échéance. La partie de l’échéance correspondant aux intérêts et à l’assurance-crédit constitue une charge déductible, l’autre partie correspondant au remboursement du capital diminue le montant de la dette financière au passif du bilan et n’est pas une charge déductible.
  • A la clôture de chaque exercice, un amortissement est comptabilisé. Le montant de l’amortissement dépend du prix du véhicule et de sa durée d’utilisation. La part déductible de l’amortissement dépend du type de véhicule (véhicule de tourisme, véhicule utilitaire) et de ses caractéristiques.

Prendre le véhicule de société en location ou crédit-bail

En prenant le véhicule de société en location ou en crédit-bail, l’entreprise étale le coût du véhicule sur plusieurs années même si un premier loyer majoré doit parfois être payé. En faisant abstraction de ce premier loyer, l’impact net sur la trésorerie est similaire à l’option pour le financement par emprunt.

Egalement, de tels contrats permettant à l’entreprise de disposer d’un véhicule avec tous les services liés compris (entretien, assurance…). Il s’agit donc d’une option très simple à gérer pour l’entreprise.

Ensuite, l’entreprise s’engage sur une durée qui est inférieure à la durée de vie du véhicule. A la fin de la période de location, l’entreprise restituera le véhicule de société et pourra louer un autre véhicule plus récent. Si besoin, le crédit-bail permet à l’entreprise de disposer d’une option d’achat, qui pourra être levée ou non à l’issue de la période de location. L’entreprise pourra ainsi garder le véhicule si elle en est satisfaite.

Le contrat de crédit-bail ou de location occasionne un coût pour l’entreprise qui sera répercuté par le loueur sur les échéances de loyer.

L’entreprise qui loue ou prend à bail un véhicule de société n’en n’est pas propriétaire. Si l’entreprise n’a plus besoin du véhicule avec le terme du contrat, il sera difficile de s’en séparer, l’entreprise est donc contrainte d’aller au bout du contrat.

Les impacts financiers et comptables sont les suivants :

  • A chaque loyer ou redevance de crédit-bail, il y a une sortie de trésorerie et une charge à comptabiliser. La part déductible du loyer ou de la redevance dépend du type de véhicule (véhicule de tourisme, véhicule utilitaire) et de ses caractéristiques.
  • En cas de crédit-bail et si l’option d’achat est levée, un nouvel actif doit être comptabilisé puis amorti sur sa durée d’utilisation.

Pierre Facon

Co-fondateur - Le Coin des Entrepreneurs
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