Créer mon entreprisePour 34 % des personnes qui souhaitent créer leur propre entreprise, créer une franchise coûte cher et c’est impossible pour 22 % d’entre elles, qui ne disposent pas des fonds nécessaires. Pour cause, devenir franchisé c’est acheter un concept testé et éprouvé par un franchiseur, censé permettre à tout entrepreneur de rencontrer le succès à condition d’appliquer le modèle de l’enseigne.
Bref, c’est créer sa propre entreprise en mettant toutes les chances de son côté pour se prémunir contre l’échec. Une promesse qui a un coût : dans 66 % des cas, l’installation en franchise a coûté plus de 50 000 euros en 2016, selon la Fédération française de la franchise.
Un montant que ne possède pas la majorité des nouveaux franchisés puisque la part des ressources personnelles dans l’investissement global à fournir ne s’élève qu’à 39 %. Alors, où trouver le reste ?
La banque, un partenaire (presque) incontournable
Le premier interlocuteur auquel pensent la plupart des jeunes créateurs sont les établissements bancaires. 70 % des franchisés ont d’ailleurs recours au prêt bancaire pour lancer leur affaire et le montant emprunté couvre en moyenne la moitié du montant global de l’investissement. Tous prêts confondus, le montant moyen emprunté par un franchisé auprès d’une banque s’élève à 238 000 euros.
Généralement, les banques exigent un apport personnel minimal (épargne, prêts d’honneur, love money, etc.) de 25 à 30 % de l’enveloppe totale avant d’accorder un prêt. Plusieurs conditions doivent également être remplies pour convaincre le banquier de se lancer dans l’aventure.
Le futur franchisé doit défendre son dossier avec un business plan viable, une étude de marché local et national solide et des arguments en béton. Certains secteurs d’activité ou enseignes ont toutefois été pris en grippe par les pôles « franchises » des banques, laissant parfois au pied du mur des candidats en attente de financements.
Le financement participatif gagne du terrain
De plus en plus, ces porteurs de projet qui ont trouvé porte close auprès des banques décident de se tourner vers de nouveaux acteurs du financement : les plateformes de crowdfunding. Elles s’appellent Unilend, Lendopolis, Dropcapital ou encore Anaxago et proposent à de jeunes créateurs en franchise de lever des fonds auprès de particuliers investisseurs.
Fin octobre 2017, le nombre de projets d’entreprise financés via ce processus baptisé « crowdlending » s’élevait à 577, parmi lesquels la franchise reste encore minoritaire bien qu’en croissance sur plusieurs plateformes.
Les avantages de ce mode de prêt : la rapidité. En quelques jours, il est possible de réunir plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros et de disposer des liquidités immédiatement après la clôture de la cagnotte sur la plateforme choisie.
Mais cela n’est pas sans contrepartie : les emprunts se font sur une durée courte – 41 mois en moyenne en 2017 – et à des taux d’intérêt élevés, supérieurs à ceux pratiqués par les établissements bancaires. Toujours en 2017, les taux d’intérêt des crédits alloués via le crowdlending sont de 7,3 %.
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