La SASU, société par actions simplifiée unipersonnelle, est une société de type commerciale qui ne compte qu’un seul associé. De nombreux créateurs d’entreprise qui se lancent seuls dans le projet optent pour ce statut juridique. Bien qu’il y ait plusieurs justes motifs qui justifient son choix, il existe également plusieurs raisons qui devraient pousser les créateurs d’entreprise à considérer d’autres options. Dans ce dossier, Le Coin des Entrepreneurs aborde plusieurs sujets à prendre en compte avant de valider son choix de créer une SASU.
- La SASU implique du travail administratif et des coûts
- La sécurité sociale en SASU a un coût élevé pour l’entrepreneur
- Les alternatives à la SASU : l’EURL et l’entreprise individuelle
La SASU implique du travail administratif et des coûts
Tout d’abord, faire le choix d’une SASU signifie que l’entrepreneur opte pour la création d’une société. Ce statut juridique jouit d’une personnalité morale et est encadré par des règles strictes de fonctionnement. La gestion d’une SASU impliquera donc du travail administratif, et générera des coûts en conséquence :
- Pour procéder à la création de la société, l’entrepreneur doit rédiger des statuts, qui correspondent à un document écrit qui dicte les règles de fonctionnement et d’organisation de l’entreprise. De plus, des apports sont nécessaires pour constituer le capital social de la société. Un avis de constitution doit également être publié dans un journal d’annonces légales.
- Ensuite, à la clôture de chaque exercice social, l’associé unique doit approuver les comptes de l’exercice et décider l’affectation du résultat. Un procès-verbal est donc nécessaire. De même, à chaque changement d’un élément prévu par les statuts de la société, des formalités administratives seront nécessaires : mise à jour des statuts, publication d’un avis au journal d’annonces légales… Ces changements correspondent par exemple à un changement d’adresse de la société, à une modification de l’objet social ou à un changement de nom.
- Enfin, si le projet de l’entrepreneur ne fonctionne pas comme prévu et que l’entreprise doit être fermée, les formalités seront lourdes puisqu’il conviendra de procéder à une dissolution liquidation.
Souvent, l’entrepreneur a donc besoin de déléguer la gestion administrative de sa société à un professionnel, notamment pour la partie juridique et la comptabilité.
La sécurité sociale en SASU a un coût élevé pour l’entrepreneur
Le second point qu’il convient de ne pas négliger sur les SASU correspond au régime de sécurité sociale de l’entrepreneur. Lorsque celui-ci se verse une rémunération, il doit s’affilier au régime général de la sécurité sociale. Par rapport à cela, il faut savoir :
- qu’un bulletin de paie devra être établi pour le versement de chaque rémunération,
- et que le coût à prévoir au niveau des cotisations sociales est plus élevé que pour les travailleurs indépendants. Sur une base de calcul identique, le dirigeant d’une SASU paiera deux fois plus de cotisations sociales sur ses salaires qu’un travailleur indépendant.
Les alternatives à la SASU : l’EURL et l’entreprise individuelle
Le créateur d’entreprise dispose de deux autres options pour la forme juridique de son entreprise : l’EURL, qui est une SARL à un seul associé, et l’entreprise individuelle. Voici quelques motifs qui pourraient pousser un entrepreneur à privilégier ces options à la place d’une SASU :
- Une entreprise individuelle est une solution qui offre de la simplicité à un créateur d’entreprise, aussi bien au niveau des formalités de création qu’au niveau de la gestion. En effet, il n’y a pas de statuts à rédiger et l’entrepreneur individuel prend toutes les décisions sans formalisme particulier.
- Une EURL est une forme de société qui fonctionne d’une manière similaire à la SASU, sauf que l’entrepreneur est affilié au régime de la sécurité sociale des indépendants. La protection sociale a un coût nettement moins élevé qu’au régime général de la sécurité sociale.
- L’entreprise individuelle et l’EURL sont deux formes juridiques qui permettent d’avoir accès au régime fiscal de la micro-entreprise.
